La fillière bois se cherche une place dans l'économie de demain

Ce lundi 17 décembre a vu se réunir à Paris, par l'intermédiaire de l'Office National de Forêt (ONF), les principaux acteurs de la profession pour débattre de l'ampleur que prendra la question de la forêt sur l'économie du futur. Une discussion qui tourna essentiellement sur les atouts et les points de développement de cette fillière.

Privilégier la production locale

Actuel Président de la Fédération des Communes Forestières de France, Jean-Claude Monin nous explique que la domination du marché intérieur ne se justifie que sur une utilisation massive du bois. Son discours est d'autant plus valable que la France, qui est le 3e pays le plus boisé d'Europe, dispose de suffisament d'essences différentes pour établir une production conséquente sur le long terme.

Un discours partagé par Jacques Ducerf, chef d'exploitation forestière, « Plutôt que d'acheter du bois en Afrique, le transformer en Chine et l'utiliser en France, utilisons le bois de nos forêts, transformons-le à proximité et destinons-le au marché français ». D'après un rapport de l'Observatoire de France bois forêt, les entreprises de construction n'utilisent que 23% le bois du territoire.

Péréniser pour plus de production

Au cours de cette réunion au sommet s'est découlé deux objectifs précis, péréniser les forêts Françaises et optimiser les récoltes qui en découleront. Deux axes de développement qui devraient voir le jour d'ici 2020. A ce sujet la France engendre un net retard surtout face à son homologue Teuton comme nous le confirme le Président de France bois et industrie Luc Charmasson, « La France ne consacre que 57 millions de plants par an au renouvellement de ses forêts, contre 300 en Allemagne », sa solution étant de primer les investissements au détriment de l'attribution du bois comme "source d'énergie" qu'il trouve à juste titre bien trop insuffisante.

En 2011, 2 milliards d'euros ont été générés grâce à la construction en bois, soit un total de 15700 maisons individuelles achevées sur les 138900 chantiers encore en cours.